L’école des parents ?

« Il n’y a pas d’école des parents » dit la rumeur populaire mais ce n’est pas tout à fait exact. L’école des parents existe bien : chaque parent construit son propre modèle d’éducation dont il fera une synthèse avec ses bonnes et mauvaises expériences. Chaque école est donc particulière ! Car chaque enfant est unique… et chaque grande personne aussi ! Mais cette école n’a jamais envisagé ni cours de rattrapage ni deuxième session !! Il faut faire avec ! L’histoire des familles est rarement simple et, lorsque des tensions s’accumulent, le bébé, l’enfant réveille souvent les souvenirs, les sensations, les malaises qui n’ont pas été digérés, assimilés.

En général, la capacité de soutien mutuel entre les adultes, conjoints, parents, grands-parents, amis aide à traverser les crises inévitables de l’éducation. L’amour des parents reste le moteur des « comportements d’offrandes » à l’égard des enfants. Les comportements d’offrande sont des comportements qui apaisent, qui proposent, qui socialisent, qui initient, qui rassurent, qui encouragent. Il est évident que ce ne sont pas les enfants qui doivent se soucier de leurs parents mais, bien souvent, la sensibilité émotionnelle et la dépendance des enfants peuvent déformer cette réalité et laisser croire le contraire… Les parents doivent être à l’écoute de leur propre santé mentale pour et afin d’être attentifs à celle de leurs enfants.

Y a t-il vraiment un remède miracle ?

La réunion des trois personnages que nous avons vu dans les autres articles : l’expert savant, le clown et la marionnette montre qu’il n’est pas possible de sortir un enfant de son contexte et qu’il n’est pas utile d’isoler un problème. Il ne s’agit donc pas d’imaginer qu’il existe un remède simple pour un problème complexe. Rythmes propres, émotions, communications et représentation du problème sont les quatre fils d’une corde tressée, image de la dynamique de développement d’un enfant. Si les crises sont inévitables, il ne faut pas confondre une crise qui trouve une solution et la répétition de crises qui rend la problématique chronique et l’aggrave.